
La première a été l’expérience de vivre pendant un an dans cette ville complexe et de me questionner avec mon point de vue d'architecte et urbaniste. Ensuite, pendant les derniers mois de mon séjour, j'ai ressenti le besoin d’effectuer un travail de terrain, d’observation et d’échange avec la population locale pour pouvoir comprendre les impacts de cette politique. La dernière étape, de retour en France, a été la compréhension de l’histoire de la ville, de la culture et de la politique qui a menée à cette planification si singulière.
Dans ce travail, il est donc tout d’abord primordial d’appréhender la culture et le contexte dans lequel vient s’instaurer cette politique. Il faudra ensuite définir ce terme pour comprendre ce qu’il signifie. Dans un troisième et dernier temps l'étude d'un projet majeur de l’"urbanisme social" permet d’étudier les impacts sociaux et spatiaux de la politique urbaine de Medellín.
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L’urbanisme Sud-Américain est tout à fait différent de ce dont nous avons l’habitude en Europe. A Medellín il aborde des dimensions bien spécifiques. Sa particularité est qu’il met au coeur du débat les questions sociales d’une manière tout à fait nouvelle. Dans un pays où les inégalités sont extrêmes, où violence et destruction sont constantes, dans une ville considérée il y a encore peu de temps comme la plus dangereuse du monde, il est difficile de mettre en place un urbanisme pérenne.
Une idée notable apparait à Medellín au début des années 2000 sous le vocable d’"urbanisme social". Elle permet de créer un lien directe entre la planification urbaine et des questions sociales propres à la ville Colombienne. Cette idée émerge dans le cadre d’un programme politique datant de 2004 et ayant pour ambition de résoudre les inégalités sociales et la violence que subissent les habitants. Dix ans après, la problématique abordée est la suivante : Quelles sont les conséquences de la politique de "l’urbanisme social" à Medellín ?
Pour répondre à cette question, différentes étapes ont été nécessaires.